Le Musée des Beaux-Arts voit le jour en 1803, à la suite d’une volonté de décentralisation du « patrimoine de la nation ». En 1870, un incendie entraîne la perte de l’intégralité des collections, puis petit à petit le musée se reconstitue jusqu’à devenir le musée qu’il est aujourd’hui. Il est installé au 1er étage du Palais Rohan. L’accueil du Palais Rohan semble faire office d’accueil du Musée des Beaux-Arts également car, arrivés au 1er étage, les visiteurs rentrent directement dans la première salle après un rapide contrôle des agents de sécurité. L’accueil est relativement petit si l’on considère la taille du Palais, et il n’est pas évident de savoir où se fournir des informations, ou les audioguides par exemple.
Une fois dans le musée, le sens de la visite est plutôt intuitif et libre, ce qui est un bon point. Le visiteur est réellement accompagné tout au long de la découverte des œuvres, puisqu'elles sont réparties de manière chronologique. Des repères temporels et d’espaces sont indiqués à plusieurs endroits du musée (sur les panneaux, les portes etc.), permettant ainsi de s’y retrouver efficacement. Si on prend en plus l’audioguide, l’appropriation des lieux est vraiment facilitée. L’ambiance générale du musée en revanche ne plaira pas à tout le monde. Au sein de ma propre famille, certains ont trouvé le musée froid ou impersonnel. Il est vrai que les grands espaces et l’absence d'amabilité du personnel peuvent donner un sentiment d’inconfort et de malaise. De plus, les rideaux sont fermés dans certaines salles, ce qui crée, pour certains, une ambiance oppressante.
"Il faisait très sombre dans certaines salles, cela me mettait mal à l'aise"
Suzanne, 68 ans
"Les personnes qui travaillaient au musée n'étaient pas très souriantes, ils n'avaient pas l'air contents d'être là..."
Zoé, 8 ans
En revanche, la variété des moyens d’expositions et des dispositifs de médiation est un réel point positif. Les différentes tailles de tableaux sont mixées dans les salles et des sculptures se mêlent par moments aux toiles. Certaines œuvres sont également projetées au mur. De grands dessins parent les murs du musée à certains endroits, ils sont explicatifs des dimensions des œuvres ou viennent compléter l’environnement avec des éléments contextuels. Plusieurs tableaux sont particulièrement mis en valeur à travers différents dispositifs (cf. Focus sur : la scénographie). Un enregistrement explicatif est notamment diffusé depuis le plafond au-dessus d’une œuvre devant laquelle est placé un tapis. L’idée est de s’y placer pour admirer la toile un peu plus longtemps tout en apprenant plus d’informations sur elle, et par un moyen plus original.
En ce qui concerne les panneaux et cartels explicatifs, le vocabulaire est simple et compréhensible. L’information est vulgarisée, malgré quelques termes techniques, pour permettre au plus grand nombre de comprendre sans pour autant trop abaisser le niveau de connaissances. L’audioguide en trois langues différentes est conseillé au plus de 13 ans, mais est difficilement trouvable, à moins de se renseigner auprès du personnel. Pour les plus jeunes, mais aussi les curieux en général, une table interactive au milieu du parcours met à disposition des jeux et des explications sur l’histoire du musée, ses œuvres et ses collections.
Si les dispositifs de médiation sont mis en œuvre de sorte que la majorité des gens s’approprie le musée, il reste malgré tout plus adapté à des personnes qui auraient déjà une appétence pour les Beaux-Arts. Le côté froid et impersonnel du musée a pour conséquence de mettre mal à l’aise certains visiteurs ou bien de leur donner l’impression de ne pas appartenir à l’environnement dans lequel ils se trouvent. Ce n’est par exemple, pas le musée que les enfants ont préféré. En conclusion, je recommande ce musée aux amateurs d’art et conseille aux plus intéressés d’entre vous de prendre l’audioguide, pour tirer le meilleur parti de cette expérience de visite.
Pour des articles thématiques en lien avec celui-ci, retrouvez mes « focus » sur la page d'accueil du blog.
A bientôt !
Comments