Le Musée Archéologique est le plus ancien musée Strasbourgeois. Tout comme le Musée des Beaux-Arts, il voit sa collection détruite en 1870, puis est reconstitué petit à petit. En 1896 il s’installe au Palais Rohan et cinquante ans plus tard, il reçoit un énorme don et intègre le réseau des musées « classés » français. Le musée possède un accueil indépendant du Palais Rohan qui semble réunir la plupart des informations essentielles, le personnel y est aussi sympathique.
Le musée est situé à l’étage -1 du Palais. Dès son arrivée, le visiteur se sent donc plongé dans l’ambiance « archéologique ». Certaines salles sont équipées de plaques de verre au sol laissant apercevoir des squelettes, ce qui renforce le côté « fouille archéologique » et l’immersion du visiteur. Un autre endroit du musée est particulièrement intéressant, c’est une reconstitution d’une villa antique située en milieu de parcours qui a d’ailleurs particulièrement plu à Raphaël.
" J'ai beaucoup aimé cette reconstitution qui m'a notamment permis de découvrir comment fonctionnait le chauffage dans les vieilles maisons antiques sans devoir lire trop d'explications."
Raphaël, 12 ans
En ce qui concerne le parcours, de très petites indications nous indiquent le sens de visite. Malgré tout, celui-ci n’est pas toujours instinctif. En effet, un long couloir sépare parallèlement deux parties distinctes du musée, ce qui oblige le visiteur à revenir sur ses pas. Les pièces en enfilade sont cependant agréables à traverser et cohérentes. Certains pourront tout de même avoir l’impression de déambuler dans un couloir géant puisque les trois parties du musée sont toutes en longueur. En revanche, le parcours chronologique est un plus dans la compréhension des collections.
Qu’en est-il de la médiation proposée par le musée ? On y trouve notamment des audioguides disponibles en trois langues (allemand, français, anglais) et des panneaux explicatifs. Ces derniers sont malheureusement très chargés et ne sont donc pas forcément adaptés à tous les visiteurs. De plus, ils sont parfois cachés ou inaccessibles. Enfin, le style de ces panneaux n’est pas toujours moderne, les couleurs sont fades et les illustrations choisies ne sont pas forcément attractives. L’exposition temporaire au tout début du musée souffre en quelque sorte du même problème, puisque les vitrines sont très chargées et les explications relativement longues et sous forme de blocs de textes peu intéressants, notamment pour les plus jeunes ou les moins aguerris.
Comme pour la majorité des musées, des fiches explicatives au format PDF sont mises à disposition sur le site. Trois fiches sont disponibles pour ce musée, qui sont intitulées « une visite, un thème ». Les explications y sont sommaires, mais néanmoins intéressantes et constituent une bonne clé d’entrée pour les spectateurs, notamment s'ils n’ont pas l’envie ou le courage de s’intéresser précisément à tous les éléments qu’on retrouve dans le musée. D’autres initiatives sont intéressantes, comme un dépliant disponible à l’accueil qui propose aux visiteurs de retrouver dans les collections certains objets ou dessins « cachés ».
En conclusion, je dirais que le musée est plus à destination d’un public familial. Les visiteurs ne sont pas vraiment représentés, si ce n’est sur la porte des toilettes ; le pictogramme est à mi-chemin entre la représentation d’un enfant et d’un adulte. Il n’y a pas besoin d’être passionné par l’archéologie pour visiter le musée mais c’est un plus. Autant les collections que l’architecture du musée sont belles à voir : le musée a plu à toute la famille. Cependant la médiation pourrait être plus efficace pour mieux faire le lien entre visiteurs et objets exposés. Je recommande donc ce musée pour les amoureux d’archéologie, mais aussi pour les familles, les amateurs de beaux objets et les plus curieux d’entre vous !
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A bientôt !
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